"Le serviteur de deux maîtres" d'Antonio Latella au Théâtre Bellini

Scène du spectacle Le serviteur de deux maîtres d'Antonio Latella au Théâtre Bellini

"Le serviteur de deux maîtres" de Carlo Goldoni réécrit par Antonio Latella, mis en scène au Théâtre Bellini de Naples

Antonio Latella il est mesuré avec l'une des comédies les plus célèbres de Carlo Goldoni, Arlequin serviteur de deux maîtres, mais aussi avec la version la plus répandue de cet ouvrage, celle de Giorgio Strehler. (Voici la revue de l'émission sur Napolike)

Le serviteur de deux maîtres, c'est le « nouveau » titre de l'œuvre de Latella, a pour thème central la mentir, celui qui distingue la figure du protagoniste, Arlequin, l'un des masques les plus connus de la commedia dell'arte, qui devient ici Truffaldino, serviteur qui, entre sauts, culbutes et tromperies, ment à tout le monde, même à lui-même et aux spectateurs. Un personnage qui va, deuxième Latella, forcément emprunté à la tradition pour le transporter à notre époque, et découvrir le potentiel pour démarrer le théâtre:

Goldoni est notre théâtre écrit, notre origine... Arlequin est notre hameau, on ne peut que le rencontrer sur son parcours théâtral, au moins pour moi

Scena de Le serviteur de deux maîtres d'Antonio Latella au Théâtre Bellini

Dans ce spectacle tout est faux, pure commercialisation des sentiments et des âmes. Le même Truffaldino est l'ensemble de tous les mensonges des autres personnages, un homme sans masque et plein d'ombres, identifié par Latella comme le frère mort de Beatrice et avec qui il a un inceste. Une réécriture de Goldoni agitée et ambiguë, qui déplace l'objectif principal de l'histoire de Arlequin (qui n'apparaît pas dans le titre) aux aspects déjà contemporains présents:

La cruauté est la marchandisation des sentiments, ce qui était chez Goldoni tel qu'il est aujourd'hui. Dans cette comédie, chacun est au service de quelque chose ou de quelqu'un, l'amour est continuellement contaminé par des intérêts, des mensonges, des déguisements, ce que nous connaissons bien aujourd'hui. 

Bref, que reste-t-il du texte de Goldoni?

Ce qui reste? Le vide, griffé par le sourire moqueur des masques. Si on enlève les sauts, les ornements, le jeu mécanique fait de son mais jamais de texte et de sous-texte, si on enlève les masques, que reste-t-il ? Le vide, peut-être l'horreur de notre contemporanéité. L'horreur de l'homme qui, face au poids de l'argent, maigrit, devient anorexique : ce n'est pas un corps dans un costume qui permet tout mais un squelette dans un corps qui limite tout.

Informations sur le spectacle Le serviteur de deux maîtres

Quand: du 18 au 23 de février 2014

Prix ​​du billet:

mardi

  • Je place: 20 euro
  • II lieu: 15 euro
  • Lieu III: 12 euro

Mercredi, jeudi et vendredi

  • Je place: 25 euro; Réduit: 22 euro
  • II place: 20 euro; Réduit: 18 euro
  • III place: 17 euro-, Réduit: 15 euro

Samedi et dimanche

  • Je place: 30 euro
  • II lieu: 25 euro
  • Lieu III: 20 euro

où: Théâtre Bellini, via Conte di Ruvo 14, Naples

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écrit par Valentina D'Andrea
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